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  • Photo du rédacteurTeam ESMOD

Eymèle Burgaud : « le plus important pour créer, c’est la curiosité »

Eymèle Burgaud a eu plusieurs vies. Elle a connu l’ambiance des grandes multinationales où elle a exercé son talent durant de nombreuses années dans la communication et le marketing, mais aussi le charme de la petite entreprise avec sa propre marque éponyme : son vestiaire imagé et évocateur a d’ailleurs franchi l’Atlantique en séduisant de nombreux acheteurs américains.



La créatrice, (ou plutôt la créative : terme générique qui correspond mieux à la foisonnante activité de l’entrepreneuse) cumule différentes casquettes : directrice artistique, designer mode et consultante. A première vue, ce cumul d’activité pourrait dérouter mais il suffit de se pencher quelques minutes sur le travail de la créatrice parisienne pour constater que son parcours est d’une remarquable cohèrence : « j’aime raconter des histoires. C’est même le fil directeur de mon travail. D’ailleurs, croyez le ou non, mais avant de créer une collection, j’écris. Eymèle Burgaud littéralement Les mots me permettent à la fois de formuler une pensée et d’exalter ma créativité. Mes collections ont toutes un scénario que j’ai écris au préalable, c’est pour ça qu’il est important de voir mes vêtements dans leur contexte».



Un gout du storytelling qu’elle maîtrise comme personne : il suffit de lire son profil linkedin – un modèle du genre- pour s’en convaincre. Un CV qui se lit comme un roman. « J’ai étudié dans un premier temps au CELSA. J’y ai préparé un Doctorat qui m’a conduite en Asie. A Singapour puis en France, j’ai exercé des fonctions à responsabilité dans le domaine de l’image et de la communication. Quelques années plus tard, j’ai fait le grand écart et choisi de passer par la case passion : le vêtement et la création de mode, avec pour moteur l’envie d’expérimenter et d’explorer de nouvelles voies » explique t’elle sur le réseau social. Le luxe et le net : « je suis persuadée qu’internet n’a pas encore donné le centième des possibilités. Cet outil permettra même, j’en suis convaincu à la mode, comme au temps de la couture, de renouer des liens privilégiés avec les clientes ».



Eymèle est sortie diplômée d’Esmod Paris en 2003 avant de travailler une saison chez LVMH au sein du studio de John Galliano, puis de créer sa maison éponyme et de présenter sa première collection pour le printemps-été 05. Son style rencontrera vite le succès, à la fois auprès des boutiques mais aussi de ses pairs puisque qu’après un premier défilé en 2008, la créatrice obtint le Grand Pris de la Création de la Ville de Paris.« Je mets aussi ses compétences au service des maisons et des marques ( de mode, de luxe, de lifestyle) tant en matière de direction artistique que de Stratégie de marque. Ma double formation et mon expérience sur les deux axes me permettent une approche pointue des problématiques de marque ».



Un conseil à un jeune étudiant ? « Il tient en peu de mots : être curieux. Tout découle de la curiosité, que ce soit l’acuité intellectuelle ou la passion exercée dans le cadre de son travail. Il faut s’intéresser à tout ce qui se passe autour de vous. C’est pour moi la condition sine qua non pour être un bon créatif ».



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