Magali se définit comme une architecte. Une architecte du vêtement. Il est bien vrai que les silhouettes qu’elle édifie ont cette finesse de coupe et cette solidité de construction qui caractérisent les ouvrages les plus remarquables. Cette aptitude à conjuguer innovation et fabrication, Magali Roussel, fondatrice de la maison Dupuy de Lôme l’a hérité en quelque sorte de sa famille dont de nombreux membres sont ou furent des architectes réputés ou des artistes éminents. En revanche, cette science qui a permis l’acquisition d’une discipline nécessaire à épanouissement de l’artisanat le plus accompli et de la créativité la plus virtuose s’est développée patiemment au sein d’Esmod à Paris.
Maison Dupuy de Lôme fournit un vestiaire très spécifique. C’est une maison qui s’adresse aux hommes et manifeste un art du tailoring saisissant. Les propositions de costumes s’articulent autour de trois catégories, basées chacune sur un morphotype particulier. Le logo de la maison – un aérostat – dessine un vibrant hommage à l’arrière grand-père de la chef d’entreprise: “Il s’agit de Stanislas Charles Henry Laurent Dupuy de Lôme qui fut un grand inventeur du 19ème siècle et dont le fils n’a pas eu de descendant : on lui doit notamment le premier aérostat dirigeable opérationnel, le premier navire à vapeur au monde, le vaisseau cuirassé d’Occident ou encore la création du premier sous-marin (Gymnote) qui inspira ensuite le Nautilus de son ami Jules Verne.” On le voit, ce nouveau label puise dans des racines profondes qui imposent un certain devoir d’excellence.
Car Magali, qui a fourni une scolarité exemplaire (avec une collection haute couture de fin d’année décalée et démesurée) , savait ce qu’elle faisait en intégrant Esmod. La renommée du groupe tout d’abord lui semblait en parfaite conformité avec les contours de son projet professionnel, la qualité notoire de l’enseignement enfin lui semblait indispensable à la résolution des difficultés techniques que le complexe savoir-faire exigé par ses créations ne manquerait pas de soulever. “Cette école de mode a été fondée en 1841. J’ai retrouvé une forme d’héritage familiale au sein de cette institution.”
Tissu anti-hacking
Ce fut effectivement un choix judicieux. “Quand je suis entrée à Esmod en 2010 j’avais déjà un projet très précis en tête: à la fin de ma scolarité en 2013, j’ai travaillé pour Chanel et Julien Fournié puis j’ai créé la société en 2016. Elle est le fruit d’une longue réflexion.” En effet, pour concevoir trois silhouettes différentes, trois profils type dans lesquels la plupart des hommes peuvent se retrouver, Magali et son équipe ont travaillé de long mois. “Au total, cela a duré un an. C’est une étape qui nécessitait d’être extrêmement méticuleuse. Nous avons créé les patronages, testé, fignolé…tout cela à 4 regards avec un styliste, un modéliste et deux couturiers de Luxe (qui travaillent pour les plus grandes Maisons parisiennes). “
Comment Magali a-t-elle rencontré ces professionnels ? Là encore, le réseau Esmod a tracé la voie: “j’ai monté ma collection de 3ème année Homme dans un atelier qui travaille notamment pour Chanel en région Parisienne. Quand la CEO de cet atelier a appris que je souhaitai monter ma propre marque pour homme, spécialisée dans le costume luxe, elle m’a proposé de joindre ses forces et son savoir-faire aux miennes. Ensemble, nous avons décidé de monter une société spécialisée. En 2016, la France ne compte pratiquement plus de façonniers sachant fabriquer en semi-traditionnel le costume homme. La grande majorité de ceux qui possèdent ce savoir-faire unique sont désormais italiens, turcs, ukrainiens ou thaïlandais tandis que les italiens et les anglais se disputent les meilleurs tissus. Il était urgent, pour un pays comme la France, de reprendre elle aussi, les rênes de cet art.
Le résultat est à la hauteur du travail accompli: la silhouette Vaillant qui s’adresse à un homme de moins d’1m80, relativement filiforme prodigue des vestes courtes qui allongent agréablement la silhouette et apporte une belle fraîcheur à l’allure tandis que le padding, légèrement plus épais donne l’illusion d’être plus grand; la silhouette Smart conviendra à un homme de plus d’1m80 à la carrure marquée tandis que la silhouette Performer équilibrera avec subtilité la silhouette d’un bon vivant par un superbe jeu de coupe. L’ensemble de ce vestiaire, harmonieux, annonce l’expertise d’une professionnelle aguerrie qui tout en exaltant la grande tradition de l’art tailleur, ne néglige pas pour autant les prouesses de l’innovation: ainsi, toutes les créations de la maison sont dotées de poches en tissus “anti-hacking (anti-NFC) qui protégeront les hommes du piratage de leurs données de smartphones et de cartes bancaires. Un vestiaire 3.0 pour les gentilhommes d’aujourd’hui.
Magali Roussel revives the art of French tailoring
Magali defines herself as an architect. An architect of the garment. It is quite true that the silhouettes that she builds have a finesse of cut and a solid construction that characterize her most remarkable works. This ability to combine innovation and manufacturing, Magali Roussel, founder of the house Dupuy de Lome, has inherited somehow from her family many members of which are or were famous architects and eminent artists. On the other hand, this science allowed her to acquire a discipline necessary the flourishment of the most accomplished craftsmanship and the most virtuoso creativity developed patiently within Esmod in Paris.
Maison Dupuy de Lôme provides a very specific cloakroom. It is a house that caters to men and manifests an art of striking tailoring. The costume proposals revolve around three categories, each based on a particular morphotype. The logo of the house - an aerostat - draws a vibrant tribute to the great grandfather of the general director: "This is Stanislas Henry Charles Dupuy Laurent Lome who was a great inventor of the 19th century and whose son had no descendants: he was responsible for the first operational airship, the first steamship in the world, the battleship of the West and the creation of the first submarine (Gymnote) which inspired the Nautilus of his friend Jules Verne." As we can see, this new label draws on deep roots that impose a certain duty of excellence.
Because Magali, who had an exemplary education (with a staggered and excessive haute couture end-of-year collection), knew what she was doing by joining Esmod. The fame of the group first of all seemed to her to be in perfect conformity with the outlines of her professional project, the well-known quality of the teaching finally seemed to her an essential part to finding the solution to the technical difficulties of her creations for which a complex know-how is required. "This fashion school was founded in 1841. I found a form of family heritage in this institution."
Tissue anti-hacking
It was indeed a wise choice. "When I entered Esmod in 2010, I already had a very specific project in mind: at the end of my studies in 2013, I worked for Chanel and Julien Fournié and then I created the company in 2016. It is the result of a long reflection. "Indeed, to design three different silhouettes, three typical profiles in which most men can see themselves, Magali and her team have worked for long months. "In total, it lasted a year. It was a step that had to be extremely meticulous. We created the patronages, tested, polished ... everything in "4 eyes" with a stylist, a model maker and two luxury designers (who worked for the largest Parisian houses). "
How did Magali meet these professionals? Once again, the Esmod network has set the stage: "I put together my 3rd year Men's collection in a workshop that works for Chanel in the Paris region. When the CEO of this workshop learned that I wanted to build my own men's brand, specializing in luxury suits, she offered to join forces and offered her know-how to me. Together, we decided to set up a specialized company. In 2016, there were practically no more French manufacturers who could manufacture the semi-traditional men's suit. The vast majority of those who possess this unique know-how now are Italians, Turkish, Ukrainians or Thais, while Italians and English compete for the best fabrics. It was urgent for a country like France to take over the reins of this art too.
The result is worthy of the accomplished work: the Vaillant silhouette, which is aimed at a man of less than 1m80, relatively filiform lavish short jackets that lengthen the pleasant silhouette and bring a nice freshness to the pace while the slightly thicker padding creates an illusion of being bigger; the Smart silhouette will suit a man of more than 1m80 with a marked build; while the Performer silhouette will subtly balance the silhouette of a bon vivant by a superb cutting. The whole of this harmonious cloakroom announces the expertise of a seasoned professional who, while extolling the great tradition of tailor-made art, does not neglect the prowess of innovation: thus, all the creations of the house have anti-hacking (anti-NFC) fabric pockets that will protect people from hacking their smartphones and credit card data. A cloakroom 3.0 for the gentlemen of today.
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