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  • hervedewintre

Côme-éditions : le choix de l’harmonie et de la responsabilité

Dernière mise à jour : 6 avr. 2020

Classée en 2018 dans le prestigieux palmarès des françaises et des français « de 30 ans les plus prometteurs » publié par Vanity Fair, Clémence Dru égrène les succès sans discontinuer depuis la fin de sa scolarité à ESMOD Paris. Saga d’un parcours flamboyant qui conjugue de main de maitre, élégance et éco-responsabilité.






Version française du « New Establishment » proposé par la version américain du célèbre magazine, le classement proposé par Vanity Fair en juin 2018 a fière allure : des artistes, des musiciennes et des musiciens, des écrivains, des réalisatrices, des chercheuses, une compositrice, une conservatrice, un inventeur. Tous les secteurs d’activités sont représentés. Le monde de la mode aussi : il brille dans ce classement avec la présence de Clémence Dru, 29 ans, qui accompagnée de son frère Matthieu, est la créatrice de Côme : « griffe chic et responsable » souligne le magazine. Il faut bien reconnaitre que la marque pourtant jeune, fait un véritable tabac. Comment atteindre si jeune un tel succès ?


Pour expliquer ce « sans fautes », Clémence Dru, avec la modestie des grandes, reconnait avoir eu beaucoup de chance car de nombreuses personnalités, dont Léa Seydoux et Caroline de Maigret sont se faites spontanément les ambassadrices de ses créations. Cette aptitude à multiplier les rencontres intéressantes s’appuie cependant sur une véritable rigueur doublée d’une grande curiosité. « J’ai un master en marketing à ESMOD Paris. Ça a été une véritable opportunité pour moi, cela m’a permis de m’ouvrir l’esprit et d’aborder la mode d’une manière différente. »




La maitrise des fondamentaux du style, la capacité à travailler en binôme, la compétence en marketing et en communication – autant de connaissances sérieusement assimilées durant sa scolarité – ont été le terrain, non suffisant mais indispensable à l’éclosion de son label. « Une fois mes études terminées, j’ai tout de suite eu envie de me lancer. Nous avons lancé Côme avec Matthieu en octobre 2014.  Nous avons fait pas mal de chemin depuis, je ne m’attendais pas à ce que tout cela aille si vite » avouait-elle dès 2015. Un choix qui peut sembler rapide mais qui s’explique par le sérieux de sa formation et la profondeur de sa vocation : « J’ai su assez jeune que je voulais travailler dans un domaine artistique et la mode s’est présentée ensuite comme une évidence. »


L’habilité à dresser des business plans et la capacité de prévoir les nombreux écueils qui attendent une jeune marque de mode ont été décisifs pour Côme : « Au début, nous avons fait le choix de ne pas être présents pour le moment sur des points de vente physiques mais de vendre uniquement via notre e-shop avec quelques pop-up stores de manière ponctuelle. Nous voulions faire les choses lentement mais surement. » Ce choix s’est avéré judicieux : Le lancement maitrisé de projets capsules, le bon positionnement de la marque, la présence, dès le lancement du label de best-seller déclinable de saisons en saisons, ont frappé les esprits des acheteurs du monde entier. Les acheteurs du Bon Marché, sensibles aux pièces originales mais portables de Côme – vêtements bimatières, bicolores, parfois réversibles, toujours romantiques - sensibles également au côté artisanal de la marque, ont fait confiance à la créatrice en acceuillant ses créations.





C’est ainsi que petit à petit, le réseau de retailers conquis par Côme s’est affermi et agrandi. La marque fut bientôt vendue dans une vingtaine de renom – en Asie, au Moyen Orient, au Canada, aux Etats-Unis. Cet engouement entraina la marque a franchir enfin le pas de la boutique physique. Ce qui n’empêche pas Clémence et son frère de se remettre continuellement en question, tout en veillant à conserver ce qui constitue l’essence de leur univers. Cette essence repose tout d’abord sur les mini-collections fabriquées à Paris en petites quantités. Quitte à refuser les demandes de certains grands magasins qui demandent des quantités trop grandes, ce qui oblige à délocaliser.


Mettre l’accent sur les pièces uniques


Cette essence repose également sur l’éco-responsabilité, si importante pour les créateurs de cette génération. Dans cette optique, Clémence et son frère ont pris une grande décision : « Nous avons décidé de ne plus produire de tissu. Dans un premier temps, nous puisons dans nos propres chutes pour donner vie à des pièces en édition très limitée". D’où la naissance d’une ligne baptisée « Seconde Vie », lancée l’été dernier : une collection d’upcycling composée de kimonos, de robes, de vestes et de chemises intemporelles.




On le voit, Clémence et son frère, loin de se contenter du succès de leur jeune label, privilégient les projets qui contiennent du sens. Cette recherche du sens, basée sur une nouvelle façon de consommer, repose également sur un sens aigu de la collaboration. Collaboration avec les équipes et les partenaires tout d’abord – Côme travaille avec la Compagnie du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) autour de broderies réalisées par des femmes en difficulté – mais aussi avec les enseignes qui respectent les convictions du duo créatif. C’est par exemple le cas du grand magasin Harvey Nichols à Londres qui a acceuilli le collectif The Maiyet réunissant des marques partageant la même vision éthique de la mode : « Nous sommes heureux de faire partie de cette communauté » insiste la marque sur son remarquable site internet baptisé côme-éditions.fr. C’est aussi le cas de Monoprix qui en octobre dernier a mis en lumière les vêtements du jeune label dans ses points de vente. A cette occasion, Clémence et Matthieu ont testé l’homme, le bébé, l’enfant et la décoration.


Ce test, évidemment passé haut la main, donne beaucoup d’espoir aux afficionados de plus en plus nombreux du label mais ne modifie pas pour autant l’esprit de mesure qui anime les deux entrepreneurs : « « Le but, ce n’est pas que l’on trouve les mêmes vêtements siglés Côme partout sur la planète. Nous vendons désormais en dehors du calendrier et nous échangeons vraiment avec les boutiques pour voir comment elles peuvent s’adapter à notre nouveau rythme » Le but ultime : vendre aux clients finaux les pièces les plus uniques et personnalisées possible. Pour Côme et pour Clémence, chaque jour est un nouveau départ et une nouvelle aventure que nous nous réjouissons de soutenir.




 

Côme-éditions : the choice of harmony and responsibility


Ranked in 2018 Vanity Fair's prestigious list of the "most promising 30-year-old French women and men", Clémence Dru has enjoyed uninterrupted success since graduating from ESMOD Paris. Saga of a flamboyant career that combines elegance and eco-responsibility.




The French version of the "New Establishment" published by the American version of the famous magazine, the ranking proposed by Vanity Fair in June 2018 looks great: artists, musicians, writers, directors, researchers, a composer, a curator and an inventor. All sectors of activity are represented. The world of fashion also shines in this ranking with the presence of Clémence Dru, 29 years old, who, accompanied by her brother Matthieu, is the creator of Côme: "a chic and responsible label" as the magazine points out. It must be acknowledged that the brand, although young, is a real hit. How can such a success be achieved at such a young age?


To explain this "perfect flight", Clémence Dru, with the modesty of the greats, admits to having been very lucky because many personalities, including Léa Seydoux and Caroline de Maigret, spontaneously became ambassadors for her creations. This ability to multiply interesting encounters is however based on a real rigour coupled with great curiosity. "I have a master's degree in marketing at ESMOD Paris. It was a real opportunity for me, it allowed me to open my mind and approach fashion in a different way.”




The mastery of the fundamentals of style, the ability to work in pairs, marketing and communication skills - all knowledge seriously assimilated during her education - were not sufficient but essential for the blossoming of her label. "Once I finished my studies, I immediately wanted to get started. We launched Côme with Matthieu in October 2014. We've come a long way since then, I didn't expect it all to go so fast," she admits as early as 2015. A choice that may seem quick but which can be explained by the thoroughness of her training and the depth of her vocation: "I knew at a young age that I wanted to work in an artistic field and then fashion became an obvious choice."

The skill to draw up business plans and the ability to foresee the many pitfalls that await a young fashion brand were decisive for Como: "At the beginning, we made the choice not to be present at physical points of sale for the time being but to sell only via our e-shop with a few pop-up stores on an ad hoc basis. We wanted to do things slowly but surely. "The controlled launch of capsule projects, the good positioning of the brand and the presence of the best-selling label, which can be changed from season to season, have struck the minds of buyers all over the world. Le Bon Marché's buyers, sensitive to the original but wearable pieces of Côme - bi-material, two-coloured, sometimes reversible, always romantic clothes - also sensitive to the artisanal side of the brand, trusted the designer by welcoming her creations.




Thus, little by little, the network of retailers conquered by Côme became stronger and larger. The brand was soon sold in about twenty renowned stores - in Asia, the Middle East, Canada and the United States. This success led the brand to finally take the step of the physical shop. However, this did not prevent Clémence and her brother from continually questioning themselves, while taking care to preserve what constitutes the essence of their universe. This essence rests first of all on the mini-collections made in Paris in small quantities. Even if it means refusing the requests of certain department stores that ask for excessively large quantities, forcing them to relocate.

Focus on unique pieces

This essence is also based on eco-responsibility, which is so important to the creators of this generation. With this in mind, Clémence and her brother have made a big decision: "We have decided to stop producing fabric. Initially, we are drawing on our own scraps to give life to very limited edition pieces". Hence the birth of a line called "Seconde Vie", launched last summer: an upcycling collection of timeless kimonos, dresses, jackets and shirts.




As you can see, Clémence and her brother, far from being satisfied with the success of their young label, prefer projects that make sense. This search for meaning, based on a new way of consuming, also relies on a strong sense of collaboration. Collaboration with teams and partners first of all - Côme works with the Compagnie du Sénégal et de l'Afrique de l'Ouest (CSAO) on embroideries made by women in need - but also with brands that respect the creative duo's convictions. This is for example the case of the Harvey Nichols department store in London, which hosted the collective The Maiyet, bringing together brands that share the same ethical vision of fashion: "We are happy to be part of this community," the brand insists on its remarkable website called côme-éditions.fr. This is also the case for Monoprix, which last October highlighted the young label's clothes in its points of sale. On this occasion, Clémence and Matthieu tested the menswear, baby, children clothes and home decor.


This test, which obviously passed with flying colours, gives great hope to the label's growing number of afficionados, but does not alter the spirit of moderation that drives the two entrepreneurs: "The goal is not to find the same Côme branded clothes all over the world. We are now selling off-calendar and we are really talking to the shops to see how they can adapt to our new rhythm" The ultimate goal: to sell the most unique and personalized pieces to the end customers. For Côme and Clémence, every day is a new beginning and a new adventure that we are delighted to support.



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